ÉVÉNEMENT : MIEUX VIEILLIR FRANCE – BRÉSIL

Le 07 novembre 2019 a eu lieu le Symposium sur le Mieux Vieillir France-Brésil, événement organisé en collaboration avec l’Académie de Médecine du Brésil et la Fondation de l’Académie de Médecine Française, avec pour mécène ORPEA Group. Un public d’environ 150 personnes est venu pour écouter et poser des questions aux intervenants.

En présence de S.E Monsieur Michel Miraillet, Ambassadeur de France au Brésil, et du Consul Général de France à Rio de Janeiro, Monsieur Jean-Paul Guihaumé.

La population mondiale vieillit, et les conséquences sociales, sociétales et économiques d’ici 2050 seront importantes. La qualité des interventions et des échanges de cette journée ont fait ressortir les immenses défis liés à ce vieillissement qui attendent nos 2 pays dans les années à venir, mais également les solutions existantes. Ces derniers s’articulent autour de 4 points:

  1. Perspectives du vieillissement de la population

L’augmentation de la population française âgée (>60ans) s’est étalée progressivement sur presque tout le 20ème siècle (un pic est cependant attendu avec la génération des bay-boomers au 21ème siècle), tandis que pour le Brésil, cette augmentation de la population âgée commence depuis seulement 20 ans mais de manière plus importante. Les problèmes touchant l’Europe concernant le vieillissement devraient toucher le Brésil avec quelques dizaines d’années d’écart, d’où ce Symposium. Ce vieillissement a vu naître 2 nouvelles générations ; les « jeunes adultes » et « vieux adultes », en plus des enfants et des personnes âgées.

  1. Situation de la gériatrie

Quand la Gériatrie devient une spécialité de plus en plus demandée en France, il n’existe que peu de formations gériatriques au Brésil. Bien que cela s’améliore, il n’y a aujourd’hui que 1807  gériatres inscrits au registre médical brésilien (pour 11,57% de la population >65ans). Le Brésil a même régressé ces dernières années en matière de formation gériatrique car l’Etat a retiré une partie de son appui financier à cette formation.

  1. Financement de la prise en charge du sujet âgé

Le financement de la vieillesse en France est en partie à la charge de l’Etat, en partie pour le patient. Mais la loi est en train d’évoluer avec les aides à domicile qui se développent, afin qu’elles soient plus prises en charge par l’Etat.

Au Brésil, il n’y a pas de réseau national pour la prise en charge des personnes âgées. Le financement revient en partie aux régions et municipalités, mais surtout à la charge des familles ce qui peut poser problème en cas de manque de moyens. Il existe des plans de santé gériatrique efficaces mais ces derniers sont privés et doivent être financés par les proches.

  1. Politiques de prévention

Les gériatres français et brésiliens sont d’accord pour dire qu’il faut vieillir en autonomie, et que cette autonomie passe par une meilleure prévention de la vieillesse. Néanmoins, il faut également prévenir la prise en charge du sujet âgé qui est presque inéluctable à un moment de la vie. La France a développé des établissements spécialisés de prise en charge du sujet âgé comme les EHPAD ou des hôpitaux, avec un grand succès, ainsi que des aides à domicile. Ces établissements sont en général bien équipés en matière de technologies innovantes pour le sujet âgé (qui peuvent aussi aider dans le maintien à domicile).

Au Brésil, une campagne de prévention pour mieux accompagner le vieillissement de la population a été lancée ces dernières années mais elle est contestée car parmi ces mesures, une appelait à la « défavelisation » des personnes âgées. Or, cette mesure les déracinerait et les éloignerait de leur proche.

Autre point important abordé : les violences faites aux personnes âgées. Il y a une volonté au Brésil de faire diminuer ces violences qui sont très nombreuses. Il y eu une première politique de prévention de cette violence largement saluée mais malheureusement le budget consacré à la prise en charge de ce type d’agression a baissé.

Enfin, le Symposium ne pouvait traiter la prévention du sujet âgé sans parler de vaccination. En France, des campagnes de vaccination existent pour les personnes âgées, surtout dans les établissements spécialisés comme les EHPAD, où le risque de contagion est grand (grippe…). Pour le Brésil, le problème reste le même, des campagnes de vaccination existent, mais pas pour toutes les tranches de la population.

Retrouvez le Symposium en intégralité sur Youtube:

PARTIE 1

PARTIE 2

PARTIE 3

Pour clôturer ce Symposium, une médaille et un diplôme ont été remis à Son Excellence Monsieur l’ambassadeur de France au Brésil, à l’Académie nationale de médecine française et à la Fondation de l’Académie de Médecine.

La Fondation de l’Académie de Médecine tient à vivement remercier l’Académie Brésilienne de Médecine pour son aide à l’organisation de cet événement, entretenant ainsi la collaboration médicale franco-brésilienne existante depuis de nombreuses années.

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